GLOSSAIRE DES TERMES ET DES ACRONYMES EN USAGE DANS LES SERVICES D’ESPIONNAGE

 

ALLEMAGNE

 

Abwehr : service de renseignement de l’armée allemande – la plus ancienne des diverses agences allemandes –, dirigé en 1942 par l’amiral Wilhelm Canaris. Bien qu’Hitler ait donné pour instruction à l’Abwehr de collaborer avec la SD/RSHA, la police politique nazie dirigée par Heinrich Himmler, les deux services étaient des ennemis mortels.

RSHA : agence de sécurité intérieure du Reich – Reichssicherheithaumtamt – dirigée par Heinrich Himmler. Celui-ci, qui était également à la tête de la SS et plus tard de la SD, avait pour priorité la destruction de Canaris et de son réseau de l’Abwehr : les opérations d’espionnage et de contre-espionnage étaient accessoires.

SD : Sicherheitsdienst. Division espionnage et contre-espionnage de la RSHA d’Himmler, dirigée (jusqu’à son assassinat en mai 1942) par Reinhard Heydrich, l’impitoyable protégé d’Himmler. À la mort d’Heydrich, Himmler a pris lui-même les commandes de la SD, ainsi que de la SS et de l’ensemble de la RSHA.

AMT VI : « Département 6 » – division de la SD affectée aux missions d’espionnage à l’étranger.

Département D4 de l’AMT VI : section de la SD en charge de l’espionnage politique en Amérique latine, dirigée par le Gruppenleiter Theodor Paffgen.

SS : Schützstaffel. Unité nazie créée à l’origine pour assurer la protection rapprochée d’Adolf Hitler et dont les responsabilités, sous le commandement d’Himmler, furent considérablement élargies pour inclure la collecte de renseignements, la sécurité intérieure, les actions de police et l’extermination des indésirables. On trouve encore en Allemagne d’antiques machines à écrire pourvues de la touche « aux deux éclairs » caractéristique du matériel SS.

Gestapo : la sinistre police secrète du Troisième Reich. En fait l’AMT IV, contrôlée par Himmler.

Marine Nachrichtendiest : service de renseignement de la marine allemande. Tout comme l’Abwehr, il s’agissait d’une agence militaire indépendante, échappant au contrôle de l’aile politique nazie.

Vertrauensmann : agent secret de l’Abwehr, ou « V-mann ».

Micropunkt : microfilm utilisé par les agents de l’Abwehr, mis au point par l’Institut de technologie de Dresde.

 

GRANDE-BRETAGNE

 

MI-6 : agence de renseignement extérieure.

MI-5 : agence de renseignement intérieure et de contre-espionnage.

Programme XX : littéralement « Double Cross » (trahison) – programme extrêmement efficace des services britanniques dont le but était de « retourner » les agents ennemis. À la fin de la guerre, tous les agents allemands présents en Angleterre travaillaient pour le compte des Britanniques.

NID : Naval Intelligence Division. Dirigée par l’amiral John Godfrey, responsable du recrutement de Ian Fleming, jeune homme dissolu qui excellait dans l’espionnage et parvint au grade de commodore.

Unité d’assaut n° 30 : l’une des idées aussi extravagantes qu’efficaces de Ian Fleming – un commando de criminels et de réfractaires entraînés pour accomplir d’improbables missions derrière les lignes ennemies. Servit plus tard de base au film Les Douze Salopards.

ESC : British Security Coordination. Branche du MI-6, basée à New York, dont le but était de mener des actions de contre-espionnage sur le continent américain. Avant le 7 décembre 1941, son principal objectif était d’inciter les États-Unis à entrer en guerre. La BSC était dirigée par William Donovan, nom de code « Intrépide », sans doute le meilleur agent secret de la Seconde Guerre mondiale.

Camp X. : centre d’entraînement et de commandement établi par la ESC près d’Oshawa, au Canada. De nombreux agents de contre-espionnage du FBI/SIS y furent entraînés par des experts britanniques. Le complot ourdi pour assassiner Reinhard Heydrich, le chef de la SD allemande, fut élaboré au Camp X.

 

ÉTATS-UNIS

 

FBI : Fédéral Bureau of Investigation. J. Edgar Hoover, directeur.

SIS : Special Intelligence Service : service de contre-espionnage du FBI, créé durant la guerre, plus particulièrement chargé des opérations en Amérique latine (le service où est affecté « Joe Lucas »).

COI : Coordinator Of Intelligence – agence américaine de renseignement et de contre-espionnage, créée et dirigée par William « Wild Bill » Donovan. Le COI (qui devait devenir l’OSS et, plus tard, la CIA) était connu pour ses opérations audacieuses et pour ses correspondants « improbables » – tels Marlene Dietrich, Julia Child, divers écrivains américains, et cetera.

OSS : Office of Stratégie Services : nouvelle dénomination du COI de Donovan à partir de juin 1942. Suivant les termes d’un accord passé cette année-là, l’OSS était responsable des « renseignements extérieurs » – c’est-à-dire de l’espionnage à l’étranger – alors que le FBI/SIS conservait sa juridiction sur toutes les opérations de contre-espionnage sur le continent américain. En réalité, les deux agences s’opposaient en permanence. L’objectif de J. Edgar Hoover n’était rien moins que le contrôle total de tous les services de renseignement américains, sur le territoire national comme à l’étranger.

CIA : Central Intelligence Agency : descendante directe de l’OSS, l’une des nombreuses agences chargées aujourd’hui de collecter des renseignements pour le compte du gouvernement américain. Bill Casey, directeur de la CIA durant l’administration Reagan, était un protégé de Bill Donovan.

ONI : Office of Naval Intelligence, service de renseignement de la marine américaine. Début 1942, l’ONI se préoccupait d’une liaison extra-conjugale entre l’un de ses jeunes officiers de Washington – John F. Kennedy – et une femme plus âgée que lui, soupçonnée d’être un agent secret nazi. Kennedy fut finalement envoyé dans le Pacifique.

En 1941-42, la branche « Amérique latine » de l’ONI était dirigée par un nain bossu du nom de Wallace Beta Phillips, un authentique maître-espion qui finit par quitter l’agence, ses efforts de coopération avec la ESC étant constamment compromis par le FBI. Il devait par la suite entrer à l’OSS.

G2 : service de renseignement de l’armée américaine. En 1942, le G2 consacrait le plus clair de son temps et de son énergie à surveiller, espionner et harceler des ennemis potentiels aussi vraisemblables que le vice-président des États-Unis, un ancien ministre des Affaires étrangères, Eleanor Roosevelt et le jeune lieutenant John F. Kennedy.

SDI : State Department Intelligence : service de renseignement du ministère des Affaires étrangères.

 

URSS

 

NKVD : Narodnu Kommissariat Vnutrennikh Del – Commissariat du peuple aux affaires intérieures – le service de renseignement de Staline, police politique de facto, dirigé par le psychopathe Lavrenti Beria.

Guépéou : police secrète intérieure soviétique jusqu’en 1935, devenue plus tard le MVD.

 

AUTRES PAYS

 

DOPS : Delgacio Especial de Ordem Politica et Social : police politique brésilienne, spécialisée dans le contre-espionnage, souvent en liaison avec le FBI/SIS.

 



[1] Pour les termes et les acronymes en usage dans les services d’espionnage, et de contre-espionnage, voire le glossaire en fin de volume (N.d.T.)

[2] Littéralement : cul herbeux. (N.d.T.)

[3] Aux États-Unis, le premier lundi de septembre. (N.d.T.)

[4] Corps d’ouvriers affecté à des grands travaux nationaux, créé en 1933 par Franklin D. Roosevelt dans le cadre du New Deal. (N.d.T.)

[5] Hemingway vient de citer Hamlet (acte V, scène 2) en le déformant. (N.d.T.)

[6] Pour qui sonne le glas, traduction de Denise Van Moppès, éditions Gallimard. (N.d.T.)

[7] En français dans le texte. (N.d.T.)

[8] « Irlandais nés à l’étranger ». (N.d.T.)

[9] En français dans le texte. (N.d.T.)

[10] Confusion entre Gladly the Cross Td Bear (« C’est avec joie que je porterais la croix »), titre d’un hymne, et Gladly, the Cross-Eyed Bear (Gladly, l’ours qui louche). (N.d.T.)

Les forbans de Cuba
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